La collaboration entre partenaires engendre un soutien amélioré pour les victimes et survivants

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Affiché le jeudi 30 mars 2023

 

Pour les victimes et survivants d'agression sexuelle ou de violence conjugale, se présenter à la police pour le signaler est la plus difficile étape à franchir.

Se manifester ainsi exige un énorme courage et un solide réseau de soutien.

C'est pourquoi le Service de police d'Ottawa (SPO) a fait des investissements stratégiques visant à mieux appuyer les victimes et survivants.

En 2021, le SPO embaucha une nouvelle conseillère principale sur la violence faite aux femmes (VFF). Melanie Winwood collabore de près avec des partenaires communautaires et des organismes de première ligne afin de combler les lacunes et identifier les secteurs où le SPO peut s'améliorer dans son apport de soutien envers ceux et celles en ayant le plus grand besoin.

« Par le passé, nos partenaires nous faisaient remarquer l'absence de planification de sûreté ou des ressources non proposées, alors qu'il est fort possible que ces choses soient fournies à la personne en question, mais que la démarche ne fut pas documentée », dit Winwood. « Il nous importait de mettre au point une approche à deux volets servant non seulement à sensibiliser nos agents, mais aussi nos partenaires. »

« Il nous importait de mettre au point une approche à deux volets servant non seulement à sensibiliser nos agents, mais aussi nos partenaires. »

- Melanie Winwood

L'inspectrice Nicole St. John a collaboré avec Winwood pour repérer les lacunes de service, et pour améliorer la formation des agents intervenants. Elles ont par ailleurs ajouté une agente de liaison attitrée aux affaires de VFF, l'inspectrice Isabelle Lemieux, qui œuvre au sein des pelotons policiers pour favoriser l'échange d'information et la bonne procédure d'enquête de première ligne relativement à de tels dossiers.

« L'Unité de lutte contre la violence entre partenaires intimes (UVPI) assista à des journées de formation des patrouilleurs et ajouta aussi des renseignements et des outils au cours sur la violence conjugale », dit l'inspectrice St. John. « La plupart des agents avec lesquels nous avons conversé lors de patrouilles n'avaient pas même entendu parler des tables de consultation. »

L'inspectrice St. John fait ici allusion aux Tables de consultation sur la violence conjugale et les agressions sexuelles, qui furent instaurées en 2017 et adaptées du bien connu modèle de Philadelphie, où des partenaires externes examinent des dossiers non fondés. Tous les ans, le SPO fournit à ces intervenants les dossiers classés lors desquels aucune accusation n’avait été portée afin de déterminer s'ils avaient été traités correctement.

Qu'un signalement n'aboutisse pas au dépôt d'accusations peut être dévastateur pour la victime ou survivant, malgré les meilleurs efforts de la police. Et le manque de communication entre les policiers et les organismes de première ligne peut parfois aggraver la situation.

« Lors des quelques premières années, il y avait souvent une trentaine ou une quarantaine de dossiers identifiés par les intervenants et qu'ils souhaitaient étudier de plus près », déclare la surintendante des enquêtes, Heather Lachine. « À la lumière de l'examen, la semaine dernière, de plus de 200 affaires de violence conjugale, ils n’ont demandé à regarder de plus près que cinq d'entre elles, ce qui porte à croire que nous faisons des progrès. »

Si cette amélioration s'est produite, c'est surtout grâce au travail effectué par la surintendante Lachine, l'inspectrice St. John, et Mme Winwood. Celles-ci se sont fait un devoir de donner aux intervenants accès à l'information, notamment en les présentant aux enquêteurs du SPO afin qu'ils puissent associer un nom au dossier. Des rencontres furent fixées régulièrement afin d'établir une meilleure communication, et l'équipe s'affaira à aider les intervenants à bien comprendre des démarches judiciaires qui font parfois que des rapports sont déclarés non fondés ou insuffisants à permettre le dépôt d'accusations.

D'un bout à l'autre, nos partenaires ont rempli un rôle clé, non seulement pour la défense les droits des victimes et survivants, mais en contribuant à une meilleure compréhension de la manière dont le SPO peut soutenir ceux qui en ont le plus pressant besoin. Leurs efforts visant à améliorer la communication et la mise en commun du savoir ont aidé le Service à repérer des lacunes et à apporter des changements importants.

« C'est fort bien, parce que je crois qu'on comprend que les deux parties partagent les mêmes intentions: au bout du compte, nous tenons à venir en aide à ces victimes et survivants et à leur procurer les ressources nécessaires pour se sentir en sûreté », dit l'inspectrice St. John.

« C'est fort bien, parce que je crois qu'on comprend que les deux parties partagent les mêmes intentions: au bout du compte, nous tenons à venir en aide à ces victimes et survivants et à leur procurer les ressources nécessaires pour se sentir en sûreté »

- Insp. Nicole St. John

« Nos partenaires nous ont indiqué, dans leurs commentaires, qu'ils ont remarqué que les dossiers sont désormais plus complets, ce qui leur aide à savoir que certaines choses ont été faites », dit Winwood. « Des travailleurs de refuges d'Ottawa m'ont récemment dit qu'ils avaient remarqué une démarche améliorée et plus attentionnée de la part de nos agents de première ligne. »

C'est un pas dans la bonne direction, mais il reste beaucoup de travail à accomplir.

« Avec nos partenaires, nous nous affairons à identifier les secteurs où des améliorations sont toujours possibles », dit l'inspectrice St. John. « Il importe que les intervenants apprennent à nous connaître, et vice versa, pour que nous puissions collaborer avec efficacité; ils ont accès à des ressources de soutien dont nous ne disposons pas. Parce que finalement, l'essentiel, c'est de forger des liens avec l'objectif commun de venir en aide aux plus démunis. »

Winwood en convient.

« J'apprécie d'être en mesure d'échanger à la fois avec les membres du SPO et avec les organismes externes de lutte contre la VFF. J'estime qu'avec le temps, j'en ai tiré une compréhension accrue de mon rôle et une certitude que je suis là pour appuyer les deux secteurs », explique Winwood. « J'ai le sentiment que les deux parties communiquent mieux, ce qui favorise la transparence, ce qui compte énormément, à mes yeux. »

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