Le personnel municipal a fait le 18 septembre le point avec le Conseil au sujet du Plan financier à long terme du transport en commun pour que les membres aient l’information à jour sur la situation économique des Services de transport en commun et puissent prendre des décisions éclairées quant à l’avenir d’Ottawa.
Après deux ans de fermetures et de restrictions attribuables à la pandémie ayant eu des conséquences économiques, le paysage économique est maintenant bien différent : taux d’inflation frôlant les 3 % et taux d’intérêt bien plus élevés, à 5 %. La pandémie a en outre accéléré la transition vers le travail hybride.
Cette nouvelle réalité est à l’origine de la convergence de nombreux facteurs ajoutant d’importantes pressions financières sur les Services de transport en commun.
Facteurs contribuant aux difficultés budgétaires
- Achalandage réduit : En raison des fermetures durant la pandémie et du nouveau mode de travail hybride, moins de personnes utilisent le transport en commun.
- Inflation : L’augmentation du taux d’inflation a des répercussions sur nos activités et sur les coûts d’immobilisation; tout coûte plus cher.
- Augmentation des taux d’intérêt : L’augmentation des taux d’intérêt fait monter les coûts liés aux dettes, ce qui influe sur le budget.
- Coûts de fonctionnement du train léger : Les coûts de fonctionnement du train léger ont augmenté à cause de l’inflation et des besoins de fonctionnement et de surveillance.
Évolution des pressions budgétaires
Le paysage économique est très différent de celui de 2019, année des dernières prévisions. Notre plan financier à long terme s’étend jusqu’en 2048, ce qui cadre avec le contrat d’entretien et d’exploitation du train léger.
S’ajoutent aux pressions budgétaires d’ici 2048 :
- un manque à gagner de 3,7 milliards de dollars en revenus provenant de l’achalandage, soit 100 millions de dollars par année en dollars de 2023;
- une baisse de 800 millions de dollars du Fonds de la taxe sur l’essence en raison de l’annulation du doublement de la taxe sur l’essence;
- une augmentation de 500 millions de dollars des coûts liés aux autobus;
- des coûts de fonctionnement supplémentaires de 1,4 milliard de dollars pour les Étapes 1 et 2 du train léger;
- des coûts de fonctionnement supplémentaires de 1,1 milliard de dollars pour l’Étape 3;
- des coûts d’immobilisation supplémentaires de 900 millions de dollars, notamment pour tous les projets de transport en commun rapide par autobus prévus dans le Plan directeur des transports.
Solutions aux pressions budgétaires
La Ville envisage plusieurs options d’atténuation pour continuer de respecter son engagement à l’égard de la responsabilité financière et offrir des services efficaces :
- Augmentation de la taxe sur le transport en commun;
- Report, réalisation progressive ou modification de l’Étape 3 du projet de train léger;
- Augmentation des redevances d’aménagement du transport en commun pour respecter les impératifs de croissance de la Ville;
- Revue du réseau de transport en commun rapide par autobus et des voies réservées au transport en commun;
- Poursuite des démarches de financement auprès des ordres de gouvernement supérieurs;
- Recherche de nouvelles sources de revenus.
Prochaines étapes
La Ville a transmis ces renseignements aux membres du Conseil et aux résidents par souci de transparence et d’ouverture au sujet de l’information et des projections actuelles concernant les immobilisations du transport en commun et la dure réalité financière de notre réseau public de transport en commun. Dans les prochains mois, le personnel municipal analysera les mesures d’atténuation qui pourraient réduire les pressions budgétaires. Notre objectif reste le même : nous assurer de fournir des services de transport en commun sécuritaires et fiables qui répondent aux besoins changeants de l’Ottawa de 18 septembre et de demain.